Les Nymphes portent des baskets se positionne donc comme un pied de nez amusé aux collections de nos musées, dont les muses lascives et dénudées sont à l’image d’une histoire de l’art écrite par et pour les hommes. La confrontation se veut engagée, sans être accusatrice. Un contrepoint, plus qu’un reproche. En habitant l’espace muséal, Joséphine Boivineau propose au corps, revendiqué dans sa féminité, de prendre une place qu’il n’y occupe que rarement. L’ambition du projet se résume ainsi en cette proposition poétique ; offrir à celles qui ne disposent ni de la parole ni du mouvement un instant d’expression, si fugace soit-il.